Place Gambetta
Sur cette place qui s’appelait autrefois place St. Lubin se dressait une église du même nom. Cette vaste église de 22m de longueur pour 19 m de largeur s’étendait de la rue jusqu’à la rivière des graviers, dont la séparait les bâtiments du presbytère. Elle servait au culte depuis le XIIème siècle jusqu’à la Révolution. Elle avait été déclarée domaine national par la loi du 5 novembre 1790 et, le 7 juin 1791, le Conseil Général propose la suppression de Saint-Lubin.
Le presbytère a été d’abord utilisé comme maison commune, mais jugé trop incommode, on lui préféra celui de St ; Georges. Le presbytère, avec le jardin (ancien cimetière qui se situait jusqu’en 1643 à côté et derrière l’église), puis l’écurie, grange, cave et dépendance jouxtant le Loir. Le 2 septembre 1796, le tout est vendu au citoyen Biard, cultivateur et maire de Cloyes.
En 1826, elle était divisée en 3 parties, la 1ère comme resserre à fourrage, la 2ème à un marchand de bois et la 3ème à un marchand tailleur.
Dans la nuit du 11 au 12 janvier 1826, un incendie dont l’origine reste inconnue ravage complètement l’édifice. L’incendie commença dans l’écurie de M. Prudhomme, aubergiste et gagna rapidement les greniers à fourrage et la maison. L’incendie fut d’une telle violence que le pâté de maisons parut condamné. Dans la journée, le maire, M. le Marquis d’Argent, fit abattre le reste du pignon de l’église et quelques restes de constructions qui menaçaient ruine.
Dès le 26 janvier 1826, le Conseil Municipal décide d’établir à cet endroit une place publique pour y accueillir les marchés. A cette époque, la commune ne disposait que de la place se situant devant l’hôtel St. Jacques.
En avril 1827, la ville fit l’acquisition de l’enclos St. Lubin comprenant l’ancien presbytère, alors converti en auberge, divers bâtiments situés derrière avec le jardin allant jusqu’à la rivière des graviers et le 26 octobre 1828 eut lieu l’adjudication. Le 17 mai 1830, le moment est arrivé d’utiliser la place St. Lubin pour y placer divers marchés.
Après discussion, il est décidé d’adopter les dispositions suivantes :
Le marché aux grains et graines de toutes espèces doivent être étalées à l’entrée de la place.
Tous les étalagistes qui stationnaient dans la grande rue seraient placés au fond de la place St. Lubin en travers de la dite place afin que le grande rue soit entièrement libre et les jardiniers se placeraient devant l’Hôtel St. Jacques.
Les voitures entreront par le passage réservé le long des propriétés et sortiraient par un 3ème passage au milieu de la place.
En 1837, considérant que l’école, la mairie et la justice sont établies dans un vieux local, il fut décidé de procéder à la construction d’un Hôtel de Ville sur la place appartenant maintenant à la commune, dans lequel seraient compris la mairie, la maison d’école communale, la justice de paix et le dépôt de sureté
En février 1840, un arrêté municipal oblige les marchands sans boutique ni étalage à ne vendre que sur cette place. Cette décision nécessite le prolongement et nivellement de la place pour obtenir l’emplacement nécessaire. En 1848, la commune de Cloyes avait 4 foires qui étaient fixées au 1er samedi de janvier, d’avril, de juillet et de novembre et en cette même année, la place est nivelée et 2 ruisseaux allant de l’Hôtel de Ville à la Grande Rue sont tracés à 2 mètres des habitations. Ces ruisseaux seront pavés l’année suivante. Il est demandé que les propriétaires riverains de la place consentent à faire des trottoirs au-devant de leur maison ou tout au moins à en placer les bordures et alors la ville fera établir à ses frais deux ruisseaux en pavés carrés de Bonneval et de largeur suffisante
Devant l’importance prise par le marché au blé, à partir du 26 octobre 1872, les marchands ambulants tiendront leur marché autour de l’église et dans la rue St. Georges
Le 10 août 1883, la place St. Lubin devient place Gambetta (Homme politique Français 1838-1882) .
Par arrêté préfectoral du 21 octobre 1892, un marché franc aux bestiaux de toutes espèces se tiendra le 1er samedi de chaque mois. (Sous le nom de marché franc, on désigne une convention passée sans payer de droit de vente)
En 1907, le conseil considérant que le place Chanzy était déjà surchargée décide que le marché aux chevaux se tiendra sur la place Gambetta. En 1911, il est décidé que les boutiques foraines sises sur la place de l’Hôtel de Ville les jours de marchés seront dressées sur le milieu de cette place et adossées de manière que la circulation des voitures se fasse de chaque côté, le long des trottoirs
En 1952, il est décidé de confier la réfection et le goudronnage de la place aux Ponts et Chaussées
En 1969, il est décidé que le marché aurait lieu au centre de cette place, les voitures stationnant autour avec sens giratoire de circulation avec le marquage au sol des bandes de stationnement.
En 1973, il est réalisé, la réfection des trottoirs en goudron noir.
En 1976, le marché du samedi est transféré de la place Gambetta à la place Chanzy. Cette place sera entièrement rénovée en 1991, avec la mise en place d’une fontaine devant l’Hôtel de Ville Cette fontaine sera supprimée en 2002 pour des problèmes de fonctionnement. Le changement de plots dans la rue Nationale et sur la place ainsi que la mise en place des pots de fleurs datent de fin 2012, début 2013 tandis qu’en 2015, il a été installé une borne de recharge pour les véhicules électriques.
La Poste de Cloyes-sur-le-Loir
En mars 1667, Jean-Baptiste Vallerio demeurant à Cloyes au Saint-Jacques fit avec le maitre du bureau des postes de Chartres, une convention à savoir que ledit Vallerio s’est obligé à fournir, nourrir et entretenir pendant un an un cheval enharnaché propre à porter la malle trois fois par semaine, à savoir les lundis, mercredis et vendredis à 6 heures du matin, depuis Cloyes jusqu’à Châteaudun ; et outre de nourrir à ses frais aussi trois fois par semaine le cheval qui sera envoyé de Vendôme pour amener la malle à Cloyes, moyennant une rétribution en fin d’année.
Par contrat du 20 février 1690, J-B Vallerio devint personnellement entrepreneur de la Poste aux lettres à travers le Dunois, le Vendômois et la Touraine, en s’entandant avec un postillon ou courrier dont il fait choix pour ce service.
En 1775, François-Alexandre Courgibet était le maître de la poste aux chevaux à Cloyes, et en 1781, Mathurin Sainsot y est dit « postillon ».
Un bureau de Poste de 4ème classe est ouvert le 1er septembre 1785 (Les bureaux de poste (avant 1990) étaient classés en fonction du nombre de clients potentiels et du chiffre réalisé.
Quatre grandes catégories (de + au -) : les Recettes de plein exercice, les recettes-distribution, les agences postales et les guichets annexes fixes.
Dans la première catégorie, les recettes de PE (autonomes), il y avait aussi des sous-catégories, des sous-classes. En Eure-et-Loir, Chartres était Classe exceptionnelle, Châteaudun Hors classe, Brou Recette 1ère classe, Anet R 2, Beaumont les Autels R 3, plusieurs bureaux avaient la même classification. Cloyes était Classe 4. Mais il y avait des promotions et des rétrogradations possibles souvent en fonction du dynamisme du receveur et donc du bureau.
En 1793, le citoyen Mancel était le directeur des Postes à Cloyes.
En 1829, avec la grande réforme postale, les bourgs et villages de France reçoivent la visite du facteur, d’abord tous les deux jours puis quotidiennement. En 1830, ils sont 5 000 et en 1910 près de 23 000.
Nous pouvons lire « Cloyes sur le Loir » sur les empreintes postales depuis 1849.
Pas un jour de repos pour ces facteurs rémunérés au kilomètre et qui parcourent en moyenne 27 km par jour en 1877.
Le 24 février 1888, les commerçants cloysiens se plaignent de la distribution du courrier, qui n’a lieu que deux fois par jour : le matin à 11 heures et le soir à 16 heures et demandent une troisième distribution en centre-ville. Les préposés de ville refusent, alors on se tourne vers le facteur rural qui n’est pas d’accord, faisant déjà 28 km par jour et ne finit sa tournée qu’à 17 ou 18 heures. Cette troisième tournée sera malgré tout effectuée.
C’est seulement en 1893 que les facteurs sont autorisés à prendre un jour de congé par mois et à Cloyes le Conseil Municipal accepte la suppression de la deuxième tournée du dimanche. La première est maintenue afin d’assurer un service 7 jours sur 7.
Le 30 septembre 1928, est inauguré le bureau de poste que l’on trouvait dans le bâtiment situé entre le bar de la poste et la poste actuelle.
Avant cette date, la poste se trouvait rue Nationale, à l’emplacement actuel du Crédit Mutuel.
En janvier 1933, l’administration des Postes demande à occuper une partie des locaux de l’école des garçons de la place Gambetta lorsque la nouvelle école de l’avenue de la gare sera construite. En mars 1935, M. Georges Mandel, Ministre des Postes et Télégraphes accepte le transfert du bureau de poste dans les anciens locaux scolaires pour le prix de 6000F au lieu des 4000F qu’il avait demandé.
La jouissance du bail des PTT a pris effet au 1er avril 1937, pour une durée de 9 ans.
En 1988, dans les projets d’aménagement du centre-ville, le bureau de poste aurait du se trouver sur la place du marché à la volaille.
Le Centre Courrier a ouvert le 20 novembre 2007 au Parc d'Activité St Séverin et a été inauguré le 17 octobre 2008 par Jean Paul Bailly PDG du Groupe La Poste dont c'était la 1ère visite en Eure et Loir, Philippe Vigier et le préfet de l'époque Jean-Jacques Brot en même temps que la modernisation du bureau de poste qui a suivi le déménagement du courrier s'est achevée en juin 2008 et la réouverture du bureau a eu lieu le 25 juin 2008.
Parking St Lubin
Dans le but de relier la Loire à la Seine, plusieurs projets de canalisation du Loir rejoignant l’Eure eurent lieu. Les premières études datent de 1442 sous Charles VII jusqu’en 1565 sous Charles IX. Le projet est en sommeil pendant un demi-siècle. Le dossier est de nouveau ouvert en 1632 sous Louis XIII, et devient plus précis avec les lois des canaux de France en 1821-1822. Il s’inscrit dans le plan de relier Bayonne à la Belgique par voie fluviale. Ce projet est définitivement abandonné en 1838. Pour Cloyes et Châteaudun, nous trouvons en 1669, une délibération des habitants demandant de rendre navigable le Loir du Lude à Bonneval. Si ces différents projets avaient aboutis, à cet emplacement, un port aurait été construit.
En 1832, est construit un premier lavoir en place de celui que nous trouvons sur la rivière des graviers, au fond du parking Saint Lubin. En 1895 en remplacement du précédent, il est décidé de construire un lavoir couvert, il est réceptionné le 20 octobre 1896. En 1934, le lavoir fixe Saint Lubin est transformé en lavoir mobile.
Ce parking était la cour de récréation de l’école construite en 1843. En 1938, un garage propriété de la commune avait été construit.
1928 voit la construction d’une salle des fêtes entre la mairie et la perception sur le bord de la rivière des graviers.
En 1987, dans le cadre du Contrat Petite Ville et Bourg, le préau et le bâtiment contigu ont été démolis, le lavoir remis en état. La première passerelle qui permet la jonction entre le parc Emile Zola et la ruelle Saint Lubin a été mise en place en mars 1987.
29 juillet 1987, La cour de la mairie, les murs, couronnements, joints de briques ainsi que les enduits sont terminés. La ruelle Saint Lubin est pavée et éclairée par deux appliques et deux lampadaires. La suppression des dépendances de la poste ainsi que l’enfouissement de la citerne eurent lieu en 1988.
La salle des fêtes a été démolie en septembre 1991, et le parking a été aménagé à la suite de la place Gambetta avec mise en place des sanitaires. Le tout a été inauguré le 17 septembre 1991.
En 2011, le mur donnant sur la rivière des Graviers, en face de la mairie, de La Poste et de la salle des fêtes construit en 1953, à l’identique de ce qui avait été effectué par les services de la Reconstruction suite aux bombardements de 44 a été remplacé par un mur en gabions (gros cailloux ensachés dans un grillage spécial résistant à la corrosion), les arbres de la place de la poste ont été abattu.
En 2016, la Municipalité a acquis des jardins et une ancienne grange, celle-ci a été abattu et après aménagement du site, c’est 35 nouvelles places de parking qui ont vu le jour. La municipalité en aura profité pour changer le bloc sanitaire, déplacer le transformateur qui était situé derrière la mairie. Ce parking a été inauguré le 1er avril 2017. Ensuite un abri pour la location de vélos par l’Office de Tourisme a été installé.
Le parking situé derrière la mairie sera étendu et proposera plus de 35 places supplémentaires après la démolition d’une grange et l’achat de jardins en bordure du Loir. Un nouveau bloc sanitaire y sera installé et le transformateur sera déplacé.
L'Hôtel de Ville
En 1837, la municipalité considérant que l’école actuelle, la mairie et la justice de paix sont établi dans un vieux local, il est très urgent de procédé à la construction d’un hôtel de Ville sur la Place Saint-Lubin, dans lequel seraient compris la mairie, la maison d’école communale, la justice de paix et le dépôt de sûreté. Les plans et devis furent adoptés en conseil municipal, et acceptés le 22 octobre 1838 par le sous-préfet de Châteaudun.
Le 30 août 1841, le conseil municipal de Cloyes, présidé par le Marquis d’Argent approuve le nouveau budget du futur Hôtel de Ville. Et après une ordonnance royale du 1er février 1842 et l’approbation du préfet d’Eure et Loir en date du 13 avril de la même année, l’adjudication des travaux est remportée par M. Doulze architecte entrepreneur de Vendôme. La réception provisoire eu lieu le 1er mai 1844, jour de l’entrée en jouissance des bâtiments, par le marquis d’Argent. La réception définitive sera faite le 11 mars 1846.
Le nouveau bâtiment comportait alors : au rez-de-chaussée : une salle d’école pour les garçons et une plus petite, pour les filles, le corps de garde et la maison d’arrêt, ainsi que le bureau ordinaire de la mairie ;
Au 1er étage, à gauche, une grande salle de mairie, et deux loges, à droite, la salle de Justice de Paix, un bureau, une salle de réunion et une loge.
Le 5 août 1860, M. Lemesle maire et son conseil municipal décident la construction d’un fronton pour une horloge, le tout sera terminé en 1862.
A partir de 1887, Emile Lucas étant maire, de nombreux travaux de réaménagement intérieurs vont avoir lieu :
Le bâtiment comporte alors :
Au rez-de-chaussée : trois salles de classe à gauche, deux de 30 élèves et une de 36, au milieu un vestibule et à droite, la salle de mariage de la mairie, le secrétariat et le cabinet du maire, une chambre et une cuisine.
Au 1er étage, à gauche du vestibule, la salle du conseil, trois chambres, dont une petite, et deux dortoirs, un grand et un petit ; à droite la salle de la justice de Paix, le cabinet du juge de paix, la salle des témoins, et deux chambres. Derrière la mairie sont construit le long de la ruelle st. Lubin un préau couvert et des toilettes.
Si en 1879, il est décidé la construction d’une école de filles et en 1925 d’une salle d’asile, le projet de construction de l’école de garçon date du 15 septembre 1929. Le projet définitif est voté le 24 mars 1930.
Suite au transfert de l’école et de la prochaine venue du bureau de Poste, des travaux sont entrepris le 25 juin 1935 dans l’hôtel de ville. Au rez-de-chaussée, toute la partie gauche de la porte d’entrée est réservée à la Poste. Nous y trouvons le bureau qui faisait toute la largeur de la mairie. la salle d’attente d’aujourd’hui était une chambre, suivi dans la profondeur, d’une salle à manger et d’une cuisine. Le 1er étage était réservé à la poste sauf le bureau actuel du maire qui était la salle du Conseil Municipal.
Lors du Conseil Municipal du 04 décembre 1935, nous apprenons que la charpente de l’hôtel de ville a été entièrement refaite et qu’un mur a été construit dans la cour pour séparer la poste de la mairie.
En 1936, il est décidé que la chaudière du chauffage central sera installée, sous la salle de triage au lieu de la faire dans les communs.
En 2000, au SIVOM, une secrétaire a été recrutée à temps plein, les lignes téléphoniques ont été dissociées et le SIVOM s’est équipé en informatique. Celui-ci occupe le 1er étage au-dessus de la poste.
En 2001, l’hôtel de Ville de Cloyes s’est offert une cure de rafraichissement (peintures, papiers, sols, faux-plafonds, éclairage).
Si le 1er janvier 2002, la Communauté de Commune des 3 Rivières remplace le SIVOM, en 2003, c’est l’aménagement de l’accueil de la mairie qui a été modifié avec une nouvelle disposition permettant d’offrir un espace d’accueil plus adapté.
Au 1er janvier 2017, la mairie de Cloyes-sur-le-Loir devient la Mairie de Cloyes les Trois Rivières suite à la fusion des communes d’Autheuil, Charray, Cloyes-sur-le-Loir, Douy, La Ferté-Villeneuil, Le Mée, Montigny-le-Gannelon, Romilly-sur-Aigre et Saint-Hilaire-sur-Yerre. Les bureaux occupent maintenant toute la mairie en dehors de ceux occupés par la Poste.
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