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10357Eglise paroissiale de Saint-Laurent et Saint-Valérien du XI au XIIème siècle, remaniée à différente époque.

Plan rectangulaire terminé par une abside demi-circulaire. Longueur totale 31m 30; largeur 8m30. Trois fenêtres romanes dans l’abside, masquées par trois contreforts du XVe siècle. Belle porte romane dans le mur du nord, percée dans une partie saillante. Colonnes aux chapiteaux frustes, supportant une archivolte ornée de moulures variées à dents de scie, damier, étoiles, bâtons brisés, etc. Pignon ouest, également percé d’une porte romane, masquée en partie par une tour saillante du XVe siècle, bâtie à l’angle sud-ouest. Côtés est et ouest de cette tour terminés par des pignons aigus, reliés par un toit. Voûte à l’intérieur détruite. Celle en bois de la nef refaite en 1539, litre intérieure du XVI au XVIIe siècle, parsemée d’écussons armoriés. Trace de fresques en partie effacées dans le sanctuaire et dans la nef. Tableau du maître-autel, reproduit par la gravure (Saint Laurent sur son gril). Dalles funéraires mutilées. Pèlerinage très ancien à Saint-Laurent pour les maux d’yeux. De 1133 à la Révolution l’église de Ruan dépendra de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun. Un prieuré y fut fondé. L’édifice est allongé dans ses proportions, une travée de plus par rapport à une simple église paroissiale de même époque. Ceci est dû à la grandeur du chœur construit pour accueillir des chanoines réguliers. Les chanoines devaient accéder au XIIe siècle à ce chœur directement de leur résidence par une petite porte aménagée dans les murs.
Le clocher est une tour carrée couverte d’un toit en bâtière.
Le portail ne doit pas seulement être décrit, on doit le replacer dans son contexte historique et tenter de lui donner une interprétation.
Dans la première moitié du XIIe siècle, les intellectuels, c’est-à-dire les moines et les chanoines, essaient d’éduquer et d'élever la foi de la population par l’image. Le portail de Ruan est une œuvre éducative tendant à montrer la puissance de Dieu et la vanité des plaisirs terrestres. L’architecture romane repose sur la représentation de la terre et du ciel, du temporel et du spirituel.
Les montants du portail représentent ce temporel, l’arc en plein cintre est une représentation du ciel. La porte est encastrée par ce que l’on appelle des moulures à bâtons rompus. Derrière cette appellation technique se montre une représentation que l’on trouve toujours autour du Christ en gloire sur les fresques de cette époque. Tous les motifs décoratifs de ce portail étaient probablement peints et hauts en couleur au XIIe siècle.
A quelques mètres au sud de l’église, petit château de la Renaissance, élevé sur l’emplacement de l’ancien prieuré, possédant en 1148 un chapitre de chanoines.

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