L'église Saint Hilaire est un vaste édifice de la fin du XIe ou du XIIe siècle qui ne comportait primitivement qu'une nef avec chœur et abside hémicirculaire étayés par des contreforts peu saillants appareillés en grison, agglomérat ferrugineux extrêmement dur qui ne permet aucun travail de sculpture.
On peut voir l'œuvre primitive dans les murs de la nef et du chœur avec ses petites fenêtres et les contreforts extérieurs en grison. Son aspect fut considérablement modifié à l'époque de la Renaissance, lorsqu'on ajouta un transept, puis lors d'une seconde campagne de transformations, les petites chapelles latérales du chœur couvertes de voûtes sur croisée d'ogives avec liernes et tiercerons qui auraient dû être coiffées d'un toit en pavillon.
L'ensemble du monument est couvert d'une voûte lambrissée avec entraits et poinçons apparents ; au-dessus du sanctuaire le bardeau orné d'arabesques et de têtes d'angelots peints, porte la date de 1561.
Au XVIIe siècle, comme beaucoup d'églises d'alors, on boucha la verrière du fond de l'abside pour édifier un retable alors à la mode, tel qu'il est aujourd'hui avec les boiseries qui l'accompagnent.
Sur le côté ouest du transept nord, au-dessus du petit cabanon, on distingue très nettement dans la maçonnerie un arc de pierre qui, est peut-être, l'amorce du cloitre dont parlent les archives.
Outre le charme de ses parties Renaissance, cette église a la chance de posséder un beau mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles qui lui conserve l'aspect qu'elle avait sous l'Ancien Régime : un lutrin daté de 1754, modifié en 1784 avec un antiphonaire et un graduel chartrains de 1784. Il est en parfaite état, tel que devaient l'utiliser les chantres avant la révolution. Autre pièce de valeur, le banc d'œuvre en chêne massif, nettoyé, il y a quelques années, de la peinture dont on l'avait affublé, et qui sert maintenant d'autel pour répondre aux normes nouvelles de la liturgie pour la messe face aux fidèles.