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C'est une ancienne léproserie. Les voutes ont disparu mais subsitent encore le choeur, la fenêtre ogivale à triple lancette (arc brisé aigü) signe caractéristique du style gothique, qui éclair le chevet. Désormais, cette chapelle est transformée en grange.

 

A la léproserie Saint-Laurent où passe une voie romaine, il fût découvert des ossements, un seau en bronze du Moyen-âge etc...

En 1902, on peut lire : " N'oublie pas la chapelle de la léproserie de Saint-Laurent, qui existe encore à peu prés en son sentier. La grande fenêtre ogivale à triple lancette, qui en orne le chevet, a le caractère de l'architecture de transition du XIIème siècle. Sous la cour de la léproserie, on remarqué avant 1870, d'immenses caves, aujourd'hui comblées, dont les voûtes étaient soutenues par des colonnes avec chapiteaux romans.

Sous le rapport juridique comme sous le rapport féodal, la Ferté relevait de la coutume générale de Blois et de la coutume locale de Dunois. Le seigneur avait le droit de haute, moyenne et basse justice. De la justice de la Ferté dépendaient les villages de Villeloyau, Mézières, Villervaux, Héauville, Saint-Laurent, Villefleurs, Le Moulin Rouge, La fréssurière, la Fontaine-Saint-Georges, Herbouville-la-Beaucière et Herbouville-la-Bredache.

La justice de la Ferté ressortissait au baillages et siège présidial de Blois.

La Ferté possèdait une léproserie. Celle-ci, il est vrai, était située sur le territoire de Charray, mais tous les documents, depuis les chartes du XIIème siècle jusqu'aux lettres-patentes de Louis XIV, n'en parle que sous le nom de Saint-Laurent de la Ferté-Villeneuil. D'ailleurs, cette maladrerie n'avait été établie que pour les lépreux de La Ferté, qui seuls avaient droit d'y être admis.

Le 1er document qui en révèle l'existence date de 1192, mais ce document même la suppose beaucoup plus ancienne. "Le fait d'avoir une léproserie est un des signes distinctifs auxquels on reconnaît qu'une agglomération de population possède une existence indépendante et constitue une municipalité". Les maladreries ont presque toujours été créées par la communauté des habitants, avec le concours des seigneurs, hauts justiciers.

Un acte de 1444, par laquel le seigneur disposa de la léproserie comme de son bien propre, pourrait faire croire que notre maladrerie eut une origine exclusivement féodale. Nous pensons que cet acte fût un abus de pouvoir, voila tout.

"La maladrerie de La Ferté de Villeneuil est en la garde du Comte de Blois, et toutefois qu'il y faut mettre, par le congié du Comte de Blois et non autrement. Les frères et les soeurs de ladite maison l'élisent et lui est élu, ils le présentent au Comte de Blois; et le Comte de Blois, le confirme.

La léproserie avait donc la même organisation intérieure que la Maison Dieu. Elle était gouvernée par un maître, de qui relevaient des frères et des soeurs condamnés, dont les biens servirent peu à peu à former le revenu de l'établissement.

La léproserie de St Laurent passa, au XVème siècle, au domaine de l'Abbaye de l'Aumône et, en 1697, fût réuni à l'Hôtel-Dieu de La Ferté.

Chaque année, à la Toussaint, elle percevait 5 mines de blé sur le moulin de Comporté à La Motteraye, et un setier sur le Moulin-Rouge.

Au XVIème siècle, le curé de Charray y disait trois messes par semaine; au XVIIIème siècle, on y célébrait plus la messe qu'une fois l'an, à la fête de St Laurent. Elle fût interdite vers 1760.

St Laurent possédait une garenne enclose de murs, d'une étendue de six arpents. Au milieu de la garenne s'élevait un colombier monumental. En aval de la Léproserie, il y avait un bel étang, qui a été désséché au XVIIIème siècle.

La maladrerie de St Laurent fût, en 1444, annexée à l'Abbaye de Citeaux.

Les maîtres et frères de St Laurent tenaient école dans leur établissement, preuve nous en est donnée dans un acte de 1435, par lequel Etienne Raier, se donnant à St Laurent, avec sa femme et ses enfants, stipule, parmi les conditions, que "iceux maistre et frères seront tenuz iceulx enfans tenir à l'escolle bien et convenablement".

La maladrerie de St Laurent de La Ferté eut part aux largesses du Comte de Blois, Thibault IV. Elle fût mise par lui en posséssion des pressoirs de La Ferté, avec la liberté de jouir de leurs revenus comme lui-même en jouissait.

Louis, fils de Thibault V, succéda à son père dans les comtés de Blois, de Dunois et de Chartres. Le Comte Louis, dans une charte de 1192, par le consentement de Catherine de Clermont, sa femme, et de Thibault, son fils, il confirme à la léproserie de St Laurent les nombreux privilèges qu'elle tenait de son père et de ses aïeux, savoir: la possession des pressoirs de la Ferté et de la Foire de St Laurent; le chauffage des lépreux dans ses forêts; la dime de Saintainville; un sergent de ville à La Ferté; la pêche de sa rivière et 4 livres 10 sols de rente, à percevoir le jour de la recette de cens, qu'ils lui devaient, et ceux-ci le tinrent quitte de 6 deniers de cens qu'ils percevaient sur la seigneurie. Le Comte en outre, leur donna son fief de Favelles.

Le Jeudi d'avant la Chandeleur de l'année 1321, les frères de la léproserie de St Laurent demandèrent au Comte la permission d'élire un des leurs comme maître, en remplacement de Gilles d'Aix, prêtre, qui venait d'être nommé prieur de la léproserie de St Lazare de Blois. Le Comte fit droit à leur demande.

Le 29 Août 1675, Gabriel GUILLEMIN, fût poursuivi et condamné à se départir de la maladrerie au profit de l'ordre de St Lazare, qui en prit possession le 30 Décembre suivant.

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